« Même la pluie », la guerre de l’eau aura-t-elle lieu ?

« L’eau est devenue une denrée si précieuse qu’elle sera un enjeu décisif pour l’avenir », voici le message que souhaite subtilement passer le nouveau film de Paul Laverty.  ‘Même la pluie’, une histoire que cherche à raconter, depuis 10 ans, ce scénariste britannique, pour dénoncer les agissements de multinationales qui privent des peuples démunis, d’eau au détriment de leurs activités. En toile de fond, une équipe de tournage débarque en Bolivie pour tourner un film sur les conquistadores et la résistance des Indiens d’Amérique au 16ème siècle, où ils y découvrent le même dilemme ,auquel doivent faire face les indiens actuels de cette terre : la priva(tisa)tion d’eau. « Je ne sais pas si un travail artistique peut changer les choses, mais je ne me vois pas rester les bras croisés alors que je peux essayer de faire changer les mentalités », espère cet acteur engagé, qui a choisi sa femme, Iciar Bollain, comme réalisatrice dans cette épopée dénonciatrice. En décrivant ici la prise de conscience d’occidentaux, ils n’oublient pas de mettre en lumière, la lutte bien réelle que mène la population pour faire valoir son droit. Les figurants locaux ont exprimé leur volonté de « recevoir une paie individuelle ainsi qu’une somme pour leur communauté toute entière ». Comme leur combat, c’est sous le signe de la collectivité, que le peuple indien se fait entendre.

Ce film a été sélectionné aux Oscars pour représenter l’Espagne. Fidèle collaborateur de Ken Loach, Paul Laverty se fait porte-parole d’un problème actuel qui ne date pas d’aujourd’hui, et qui sera peut-être à l’aube d’une guerre générale, au-delà de l’Amérique Latine…

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